Devenir propriétaire en Espagne : combien faut-il vraiment économiser ?

par Guillaume Ottogalli
publié le
10
/
09/2023
à
10:06
Billets de banque en euros dans les mains ouvertes

Avec les prix des logements qui ne cessent de grimper, de moins en moins de personnes peuvent envisager l'achat d'un bien sans une solide épargne. Plusieurs experts ont été sollicités afin d'établir combien, en moyenne, il faut mettre de côté avant de se lancer. La tendance la plus courante recommande de mettre de côté 30% de la valeur totale du bien. Cependant, cette somme peut varier selon l'offre de prêt de votre banque, votre âge et d'autres facteurs tels que des bonifications.

Il est crucial, avant tout, de s'asseoir et de faire ses calculs.

Combien pouvez-vous réellement vous permettre de verser comme acompte pour ce bien tant convoité ? Josep Vera, directeur régional de UCI, précise qu'en général, lors d'un achat comptant, il faut compter entre 10% et 12% supplémentaires pour couvrir les frais divers tels que les taxes, les frais notariés, etc. Pour ceux ayant recours à un financement, ce qui représentait près de 43% des transactions en juin dernier, il est suggéré d'avoir, en plus, une épargne équivalente à 20% du prix de vente. La plupart du temps, les banques proposent un financement couvrant 80% de cette somme.

Pour illustrer, si un logement coûte 200 000 euros, une épargne d'environ 40 000 euros serait nécessaire, sans oublier les frais annexes qui peuvent s'élever entre 20 000 et 24 000 euros.

D'où la recommandation générale de disposer d'une épargne proche de 30% de la valeur totale du bien. Des exceptions existent, par exemple, des allègements fiscaux accordés à certains profils, comme les jeunes. Néanmoins, plus l'apport initial est conséquent, moins le montant du prêt à contracter sera élevé, réduisant ainsi les mensualités.

Cela dit, chaque banque a sa propre politique en matière de prêt immobilier. Chaque établissement propose un produit différent, adapté aux besoins spécifiques de chaque client. Si la norme est de financer 80% de la valeur du bien, l'emprunteur doit donc prévoir les 20% restants, plus 10% pour les frais liés à la transaction.

Les conditions varient également selon le profil de l'emprunteur : ancienneté professionnelle, secteur d'activité, revenus, etc. Bien que rare, il est possible d'obtenir un prêt couvrant plus de 80% de la valeur du bien, surtout si l'emprunteur peut fournir des garanties supplémentaires.

Mais comment économiser efficacement pour un tel projet ?

Il est essentiel d'établir une véritable culture de l'épargne, notamment en planifiant à long terme. Commencez par évaluer la somme que vous pouvez emprunter en fonction de vos revenus et dépenses habituelles, idéalement à l'aide d'un simulateur. Veillez à ce que vos remboursements mensuels ne dépassent pas 30% à 35% de vos revenus nets. Sur cette base, définissez un plan d'épargne en analysant vos dépenses et en éliminant le superflu. Envisagez également des placements à faible risque pour valoriser votre capital.

Surveiller ses dépenses quotidiennes est essentiel, et mettre en place un virement automatique vers un compte d'épargne pour éviter toute tentation.

En résumé

Guillaume Ottogalli
Fondateur GoEspagne.com

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